Après tant d’albums pyrotechniques où Philippe Jaroussky ne faisait qu’une bouchée des répertoires de Porpora, Farinelli ou Carestini, le voici rendu enfin à la musique. Et confronté à une partition où on l’espérait depuis des années, qu’il avait par deux fois éludée. Un programme tout entier dédié aux Stabat Mater italiens Continuer la lecture de Du malheur d’être virtuose
Falsetto profundo
Le registre de l’androgyne a mué. La faute à Cecilia Bartoli. Alors que Deller ou Oberlin conservaient leurs souvenirs d’enfants dans des voix se rêvant soprano, la jeune génération de falsetisttes avoue son faible pour le mezzo, voir le contralto. Continuer la lecture de Falsetto profundo
L’avantage de la jeunesse
Lors d’une Tribune des critiques de disques de France Musique son Gaspard de la Nuit m’avait épaté. Y manquait juste un peu d’angoisse. On ne pourra pas le reprocher à ce nouvel opus discographique, puisque Louis Schwizgebel, vingt-six ans, Continuer la lecture de L’avantage de la jeunesse
Haskil retrouvée
Alors que je cherchais quelle version aurait bien pu se substituer pour le 2e Concerto à celle choisie par l’équipe de Diapason pour son coffret Chopin – Novaes et Szell en concert à New York – je tombais d’accord avec Alain Lompech. Haskil Markevitch évidemment.
Mais Alain me suggérait également la version donnée en concert par la pianiste roumaine Continuer la lecture de Haskil retrouvée
Ran Jia : Schubert émerveillé
Troisième pianiste de notre session automnale à Neumarkt in der Oberpfalz : Schubert par la pianiste chinoise Ran Jia. Peu connue en France, pianiste à la technique superlative – elle est allée aux États-Unis étudier auprès de Gary Graffman, au Curtis Institute, après ses études au Conservatoire de Shangaï – cette jeune femme de vingt-trois ans est surtout une musicienne d’une grande finesse et d’une élégance incomparable. Pour ces deux jours, William Grant Naboré (de l’Académie Internationale de Piano de Côme) se joignait à Artalinna, et assurait la direction artistique de l’enregistrement. Continuer la lecture de Ran Jia : Schubert émerveillé