Friedrich Gernsheim a concentré l’essence de son art dans ses partitions chambristes. L’orchestre le trouve peu inspiré, sa plume comme engoncée, ses Symphonies le prouvent mais ses Concertos ? Les deux opus Continuer la lecture de Concerto lyrique
Voyage au bout de la nuit
J’ai beau me dire que Christa Ludwig, revenant au Chant de la Terre à New York pour Leonard Bernstein, y sera simplement bouleversante, à chaque fois que je me replonge dans son enregistrement princeps pour His Master’s Voice, je me dis comme pour la gravure de Kathleen Ferrier Continuer la lecture de Voyage au bout de la nuit
Le Maître des timbres
Voici une année, Herbert Schuch publiait son premier album pour Naïve : programme Bach Liszt Messiaen Ravel Murail. Cela, pour une carte de visite, ce n’est pas banal.
La critique française le découvre quasi alors, eh bien voilà, elle aura l’occasion d’en apprendre plus sur l’un des tous grands pianistes d’aujourd’hui puisque son éditeur d’hier, Oehms Classics, sans rancune, réunit en une boîte les huit CDs qu’il enregistra entre 2004 et 2012, où son art de timbrer fait de lui un magicien qui n’est pas loin d’égaler en cela Radu Lupu. Continuer la lecture de Le Maître des timbres
Shoa Requiem
Découvrant les films réalisés lors de la libération des survivants d’Auschwitz, les mots manquèrent à Wilfred Josephs, au point qu’il écrivit un quatuor enténébré. Son titre « Requiescant pro defunctis » avouait de fait un requiem sans liturgie. Puis finalement Continuer la lecture de Shoa Requiem
Enchiridion
Bernd Alois Zimmermann, au tournant des années quarante-cinquante, était loin encore de son chef-d’œuvre Die Soldaten. Entre 1949 et 1952, il écrivit pourtant deux cahiers de brefs morceaux pour piano, Enchiridion, alternant des études de timbres déduites de la Seconde Ecole de Vienne et des pièces de caractères coulées dans la lignée de celles de Bartók. Continuer la lecture de Enchiridion