Le son rayonnant, formé, tendre et pourtant précis de cette Fantaisie en ut mineur de Mozart me poursuivait depuis que je l’avais entendue un jour à la Radio sans savoir qui jouait. Lili Kraus ? Wilhelm Kempff ? Non : Rudolf Firkušný que j’associais plus volontiers avec le piano de Leoš Janáček ou les Tableaux d’une exposition de Moussorgski qu’avec les romantiques viennois. Continuer la lecture de Un classique
Le grand Igor
Il y a un paradoxe Markevitch : on ne connaît que le chef d’orchestre, alors qu’il fut d’abord un compositeur considérable dans ses jeunes années, dont les partitions flamboyantes suscitaient l’admiration de Bartók et de Stravinski, rien que cela. Continuer la lecture de Le grand Igor
Maudite
Il ne faut pas trop que je cause à certains de mes amis d’Elly Ney, et encore moins du culte que je voue à son Empereur de guerre sous la baguette apollinienne de Karl Böhm. Son statut accepté sinon recherché d’égérie du régime nazi, Continuer la lecture de Maudite
Lélia retrouvée
Un plein disque de musique de piano d’Albert Roussel – label Véga ou Pleïade, je ne sais plus trop – avait bercé mon enfance. Lélia Gousseau en était l’interprète, juste un nom, pas même une photographie pour mettre un visage sur ce clavier plein de timbres et de caractère, mais si stylé et que je ne pouvais m’empêcher, tout gamin que j’étais encore, de le rapprocher de celui de Marcelle Meyer. Continuer la lecture de Lélia retrouvée
De l’art de bien rééditer, Vol. 14 : Sibelius transatlantique
28 mars 1960 : Leonard Bernstein enregistre d’un trait – quelques séances de corrections minimes suivront – la Septième Symphonie de Jean Sibelius. Un roc, un tout, qu’il plaçait explicitement comme l’alpha des partitions monolithiques de Roy Harris. Continuer la lecture de De l’art de bien rééditer, Vol. 14 : Sibelius transatlantique