À peine remis du brasier qu’ardait l’archet d’Ida Haendel dans l’orchestre de tempête dont la sertissait Sir Adrian Boult, me voici transporté dans le même maelström.
Aux premières mesures John Storgårds Continuer la lecture de Concerto-Monde
À peine remis du brasier qu’ardait l’archet d’Ida Haendel dans l’orchestre de tempête dont la sertissait Sir Adrian Boult, me voici transporté dans le même maelström.
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Une des clefs du secret Sibelius demeure dans la maîtrise du temps. Nicholas Collon l’a bien compris : il préfère aux barres de mesure les lignes claires qui sont l’armature fluide de l’univers sonore de Sibelius.
Il ne pressera rien, laissera le temps emplir l’harmonie : l’Allegro molto final de la Cinquième Symphonie devient un paysage qui ne cesse de s’élargir, on croirait du Bruckner si les couleurs blanches des Finlandais n’ajoutaient cette nuance nostalgique, ce goût de crépuscule.
Swanwhite devient, regardé dans ses moindres détails, une merveille de poésie, harpe magique, pensées étranges qui assaillent le Prince seul, duo amoroso, empli de galanteries du Prince et de la Jeune fille, Nicholas Collon donne au symbolisme de la pièce de Strindberg une couleur assez Maeterlinck.
Entracte bienvenu, deux cahiers de petites pièces pour violon et orchestre, Sérénades enjouées ou capricieuses, mélodie sensuelle (ce Cantique est d’amour) ou prière douloureuse, le violon de Christian Tetzlaff dit tout de ces pièces dont tant n’auront qu’effleuré la surface, l’orchestre dont le sertit Nicholas Collon élargissant le cadre.
Jean Sibelius (1865-1957)
Symphonie No. 5 en
mi bémol majeur, Op. 82
2 Sérénades pour violon et
orchestre, Op. 69
2 Pièces pour violon et
orchestre, Op. 77
Blanc de cygne (Svanevit) – Suite, Op. 54a
Christian Tetzlaff, violon
Orchestre Symphonique de la Radio finlandaise
Nicholas Collon, direction
Un album du label Ondine ODE 1468-2
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Photo à la une : le chef d’orchestre Nicholas Collon –
Photo : © Jim Hinson
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