Serse, cet opéra où la parodie n’est jamais loin, aura connu des fortunes discographiques incertaines, la plus heureuse restant à mon sens l’essai de Jean-Claude Magloire qui y faisait entrer un certain théâtre et disposait d’un atout majeur : le roi de Perse de Carolyn Watkinson. Continuer la lecture de Troppo Seria
Archives par mot-clé : Georg Friedrich Haendel
La Magicienne
Haendel, Beethoven, Schubert, ce serait un programme pour Wilhelm Kempff si ne s’y ajoutaient les Quinze Chansons populaires hongroises de Bartók.
Ce 15 janvier 1959, à Paris, Annie Fischer était dans un de ses jours de folie Continuer la lecture de La Magicienne
Cecilia
La discographie de l’Ode à Sainte-Cécile où Haendel rend un hommage à peine masqué au génie de Purcell, avait-elle besoin d’une nouvelle version ? Même si John Butt ne dispose pas d’une soprano aussi radieuse que Teresa Stich-Randall, Felicity Lott ou Lucy Crowe – Carolyn Sampson y récidive ici, en petite voix hélas – la réponse est oui. Continuer la lecture de Cecilia
Cherubino
Ah ce Chérubin ! La belle Lisa nous le chante sous les ors du Victoria Hall « auf Deutsch » en tempo tranquille, avec un orchestre qui fait « plouc plouc ». La passion ? Jamais. Mais ce sourire dans le timbre ne s’oubliera plus. Et cette Pamina, même lieu, même heure : surréelle. Continuer la lecture de Cherubino
La Hallenberg
Ann Hallenberg récidive chez les castrats. Après un album dédié à Marchesi, la voici qui endosse les costumes des personnages portés à la scène par Farinelli, mieux!, les fait paraître.
Car si, de pure technique, elle dame évidemment le pion à tous les contre-ténors qui auront tenté de ressusciter la légende de ce premier belcanto, la Suédoise donne à entendre les sentiments et à faire sentir les dilemmes, portant haut les mots (elle peut compter sur l’attention de Christophe Rousset, si présent aux textes), ornant d’abord des états d’âme.
C’est évident et sublimement fait pour les deux Haendel, Ruggiero et Almirena sont devant vous, mais tout aussi vrai pour le Dario de l’Idaspe de Broschi dont les lignes éperdues et interminables sont comme infiniment portées : elle chante d’un violon, d’un hautbois, jamais le souffle ne lui manque, ni la couleur, pas plus l’expression.
Juste dans l’Alto Giove de Porpora lui fait défaut cette grâce supplémentaire que produit l’effort, le quasi sacrifice, chez ses collègues masculins : tout lui semble si aisé. La preuve avec l’aria de tempête qui ouvre l’album. Ce chant dardé, brillant, mordant et souple est un miracle, et tout cela live, of course ! Refermant ce collier de perles, je me dis qu’ensemble, ils devraient bien penser à nous offrir un album Vivaldi.
LE DISQUE DU JOUR
Farinelli
A Portrait
Live in Bergen
Œuvres de Haendel,
R. Broschi, Giacomelli,
Porpora, Hasse, Leo
Ann Hallenberg,
mezzo-soprano
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction
Un album du label Aparté AP117
Acheter l’album sur le site du label Aparté Music ou sur Amazon.fr – Télécharger l’album en haute-définition sur Qobuz.com
Photo à la une : © DR