Archives par mot-clé : Jean Sibelius

L’archet et le feu

Ne commencez pas par le Concerto de Brahms, conduit avec une maestria soufflante par la violoniste que les micros, hélas !, sacrifient à l’orchestre si sonore de Gennady Rozhdestvensky, mais plutôt par celui d’Elgar : on est onze ans plus tôt Continuer la lecture de L’archet et le feu

Les années Ondine

Lorsque Leif Segerstam succéda en 1996 à Sergiu Comissiona, il trouva un Orchestre Philharmonique d’Helsinki qui, grâce au travail du Roumain, avait renoué avec les périodes fastes et l’excellence des Continuer la lecture de Les années Ondine

Tactus

Une des clefs du secret Sibelius demeure dans la maîtrise du temps. Nicholas Collon l’a bien compris : il préfère aux barres de mesure les lignes claires qui sont l’armature fluide de l’univers sonore de Sibelius.

Il ne pressera rien, laissera le temps emplir l’harmonie : l’Allegro molto final de la Cinquième Symphonie devient un paysage qui ne cesse de s’élargir, on croirait du Bruckner si les couleurs blanches des Finlandais n’ajoutaient cette nuance nostalgique, ce goût de crépuscule.

Swanwhite devient, regardé dans ses moindres détails, une merveille de poésie, harpe magique, pensées étranges qui assaillent le Prince seul, duo amoroso, empli de galanteries du Prince et de la Jeune fille, Nicholas Collon donne au symbolisme de la pièce de Strindberg une couleur assez Maeterlinck.

Entracte bienvenu, deux cahiers de petites pièces pour violon et orchestre, Sérénades enjouées ou capricieuses, mélodie sensuelle (ce Cantique est d’amour) ou prière douloureuse, le violon de Christian Tetzlaff dit tout de ces pièces dont tant n’auront qu’effleuré la surface, l’orchestre dont le sertit Nicholas Collon élargissant le cadre.

LE DISQUE DU JOUR

Jean Sibelius (1865-1957)
Symphonie No. 5 en
mi bémol majeur, Op. 82

2 Sérénades pour violon et
orchestre, Op. 69

2 Pièces pour violon et
orchestre, Op. 77

Blanc de cygne (Svanevit) – Suite, Op. 54a

Christian Tetzlaff, violon
Orchestre Symphonique de la Radio finlandaise
Nicholas Collon, direction

Un album du label Ondine ODE 1468-2
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Photo à la une : le chef d’orchestre Nicholas Collon –
Photo : © Jim Hinson

Vert génie

Le coup de génie de Sir Thomas Beecham fut, sur ses fonds propres, sa prise de Covent Garden en 1910. Londres vit Elektra, Salome, des Meistersinger resté inoubliés, découvrit les Ballets Russes, entendit Continuer la lecture de Vert génie

Le Moderne

Une lecture laser de la Musique pour cordes, célesta et percussion rappelle, à la quasi-fin du voyage discographique monophonique de Sir Adrian Boult, qu’il fut en Albion le parangon des Modernes, y créant Wozzeck, Doktor Faust et quantité d’autres partitions, d’auteurs anglais ou non. Continuer la lecture de Le Moderne