Les sonneries des cors du Fliegende Holländer résonnent, appelant le public à revenir dans l’antre, ce soir de l’été 1955 Joseph Keilberth réglait le plus noir des Vaisseau fantôme que le disque portera jamais, Hermann Uhde réunissant dans sa grande voix d’abîme la damnation d’Herbert Janssen et la folie de George London. Continuer la lecture de Les deux Bayreuth
Archives par mot-clé : Joseph Keilberth
Vers d’autres mondes
La Konzerthalle de Bamberg porte le nom d’un des chefs mythiques de cet orchestre majoritairement constitué de musiciens allemands issus de Bohème, Joseph Keilberth Continuer la lecture de Vers d’autres mondes
Chambre ardente
Le chef-d’œuvre lyrique d’Hindemith ? Certains rétorqueront que les petits opéras des années vingt sont plus radicaux, que le vrai génie lyrique d’Hindemith sera parvenu à destination plus tard, avec Mathis der Maler, et plus tard encore avec l’élévation spirituelle, et surtout cosmique, de Die Harmonie der Welt. Continuer la lecture de Chambre ardente
Otello du crépuscule
L’Allemagne produisit dans les années trente la première réévaluation du legs verdien, alors même que l’Italie, abandonné aux délices du symbolisme ou aux splendeurs du vérisme ne voyait plus en Verdi qu’un Dieu dont on vénérait seulement quelques idoles. Fritz Busch, Karl Böhm, Joseph Keilberth, Hans Schmidt-Isserstedt puis Ferenc Fricsay, rendirent Verdi à Verdi, mais en langue allemande, et même après l’ère nazie. Continuer la lecture de Otello du crépuscule
Ferveur
Pour Hans Rosbaud, ce parangon de la musique de son temps dont le style de direction d’orchestre si clair influença Pierre Boulez, le grand répertoire était un devoir : à la tête de son orchestre de la Sudwestfunk il se devait de présenter au public Beethoven, Brahms, Schubert, Mozart, Haydn, Bruckner même, en les mâtinant de Berg et de Schönberg. Continuer la lecture de Ferveur