Un cycle Beethoven parfait, où sa battue claire avait rencontré l’instrument idéal, un seul disque Schubert, un doublé Berlioz, au moment de quitter les Symphoniker, voici que Philippe Jordan ajoute en guise de cadeau d’adieux les Symphonies de Brahms.
C’est l’intégrale toujours mise à part, peut-être à cause de ses deux orchestres si contrastés, de la monophonie, certains iront même, pervers comme ils l’osent, lui préférer le cycle de la Radio Suisse Italienne où Scherchen, conscient qu’il devait tout tenter face à l’impossible, aura incendié une formation qui veut le suivre mais ne le peut pas toujours. Continuer la lecture de Furioso→
C’était à l’automne 1992, dans les jardins de la Résidence de Würzburg, un ami allemand me présenta son professeur de composition, silhouette émaciée, long visage disparaissant derrière une crinière poivre et sel : Heinz Winbeck. Quelques minutes de conversation, des échanges polis Continuer la lecture de Coda romantique→
La chance d’Herbert Blomstedt ? S’être vu proposé en 1975 la direction musicale de la Staatskapelle de Dresde, l’orchestre de Richard Strauss, de Fritz Busch, de Karl Böhm. Il fallait un certain cran pour accepter en cette période de guerre encore très froide Continuer la lecture de Beethoven-Elbe→
J’aimais la sonorité claire, l’éloquence sans façons de son violoncelle, si souvent présent dans les enregistrements récents du Quintette de Schubert, mais c’était dans une autre de ses vies : Michael Sanderling a troqué l’archet contre la baguette, cédant au tropisme familial.