Le 17 novembre 2025, on célébrera le centenaire de la naissance de Sir Charles Mackerras, acteur essentiel de la vie musicale britannique, mais Anglais ? On oublie un peu vite sa naissance dans Continuer la lecture de Centenaire
Archives par mot-clé : Václav Talich
À la recherche du son perdu
Le cadre dirait quasiment tout : Václav Luks et sa belle bande donnent dans la Salle des miroirs du Château de Cöthen, tout juste restaurée, les seuls six Concertos qui nous soient parvenus Continuer la lecture de À la recherche du son perdu
Libuše
La femme était magnifique, grande brune avec un visage à l’antique ; l’aigu était insolent, la voix grande, immense sur toute la tessiture Continuer la lecture de Libuše
Le Moderne
Revenu des camps de la mort, Karel Ančerl vécut sa résurrection en retrouvant l’Opéra de Prague et l’Orchestre de la Radio quasi dès sa libération en 1945. En 1950, dix huit années prodigieuses allaient s’ouvrir pour recueillir l’acmé de son art. Il réforme l’Orchestre Philharmonique Tchèque sous l’œil bienveillant de Václav Talich. Continuer la lecture de Le Moderne
Mission
Entrant dans le studio de la SWR pour y enregistrer Asraël, Karel Ančerl savait qu’il remplissait une mission d’importance. Le chef-d’œuvre de Josef Suk était peu couru par les orchestres allemands, sa syntaxe si singulière, ses couleurs assombries, son discours pathétique surprenaient autant les musiciens que le public.
Mission remplie : la lecture haletante, teintée d’une morbidezza étouffante, pousse l’orchestre à se dépasser, et une fois encore, je m’étonne devant cet art qu’avait Ančerl de faire sonner toutes les formations qu’il aura dirigées quasi comme « sa » Philharmonie Tchèque.
Il fait jouer les cuivres court, sculpte le quatuor en recentrant sa couleur sonore sur les pupitres médians, demande aux bois une sonorité drue, verte. Sa lecture au cordeau des cinq mouvements de ce poème d’Hadès est irrésistible, sèche, abrasive, intense, et ne peut se mesurer qu’à celle de Václav Talich qui lui disposait de la Philharmonie Tchèque.
La parution de cet inédit est donc historique, d’autant qu’Ančerl n’enregistra jamais l’œuvre à Prague, c’est un ajout majeur à sa discographie en plus de faire entendre toute la singularité de l’orchestre de Suk.
La narquoise sérénade néo-classique d’Iša Krejčí, enregistrée en marge des séances d’Asraël, est un ajout bienvenu, l’œuvre est parfaite, brillante, mordante comme du Stravinski et plaide pour la réhabilitation de son auteur.
LE DISQUE DU JOUR
Josef Suk (1874-1935)
Asrael (Symphonie No. 2), Op. 27
Iša Krejčí (1904-1968)
Serenata pour orchestre
Südwestfunk-Orchester Baden-Baden
Karel Ančerl, direction
Un album du label SWR Klassik 19055CD
Acheter l’album sur Amazon.fr – Télécharger ou écouter l’album en haute-définition sur Qobuz.com
Photo à la une : © DR